Mort de l'ours Cachou : une conspiration préparée sur Whatsapp ?
  • La dépouille de Cachou dans une forêt du Val d'Aran, en Espagne, en avril dernier.
    La dépouille de Cachou dans une forêt du Val d'Aran, en Espagne, en avril dernier.
Huit mois après la mort de l'ours Cachou en Espagne, la justice s'intéresse à un groupe Whatsapp qui a discuté de la présence des ours et de la façon de les tuer. L'agent de l'environnement interpellé et un élu local en font partie.

Si la justice espagnole a longtemps gardé le silence sur la mort de l'ours Cachou, retrouvé dans un ravin dans une forêt dans le Val d'Aran en avril dernier, les circonstances de sa mort commencent à apparaître au grand jour.

 

Un garde forestier, arrêté fin novembre, et cinq autres personnes sont soupçonnées par la justice. Au total, quinze témoins ont été interrogés au cours de l'enquête, a indiqué le tribunal supérieur de Justice de Catalogne, sans préciser les causes du décès, ni confirmer un éventuel empoisonnement.

A lire aussi : Mort de l'ours Cachou : un garde forestier et cinq personnes suspectées en Espagne

L'enquête a permis de découvrir l'existence d'un groupe Whatsapp consacré à l'ours de l'autre côté des Pyrénées. Nommé "plateforme anti-ours", il a compté jusqu'à 145 membres dont le garde forestier interpellé et une figure politique locale, indique le quotidien de Barcelone La Vanguardia. Sans donner son nom, le journal indique que cet homme politique a occupé une importante responsabilité au Consell d'Aran, qui supervise justement la réintroduction et le suivi de l'ours dans les Pyrénées espagnoles.

 

Empoisonné à l'antigel ?

Le groupe Whatsapp échangeait des informations et des commentaires sur la présence de l'ours mais aussi les façons de possibles de le tuer. L'un des administrateurs du groupe aurait indiqué publiquement, à plusieurs reprises, sa volonté de tuer Cachou avec de l'antigel, raconte La Vanguardia. Selon un autre quotidien catalan, Segre, le garde forestier aurait fourni des précisions sur la localisation de l'ours dans la montagne. De l'antigel automobile aurait été retrouvé à son domicile au cours d'une perquisition, indique le journal. L'autopsie a permis de découvrir une quantité mortelle d'éthylène glycol dans la dépouille de l'animal mort.

 

A lire aussi : En Espagne, l’étrange mort de l'ours Cachou

Des liens avec les anti-ours français ?

Autre précision de la presse catalane, l'administrateur du groupe Whatsapp aurait été en contact avec des personnes opposées à la présence de l'ours en France. La justice espagnole n'a pas confirmé, ni infirmé ces informations.

Initialement, quand la dépouille de Cachou avait été découverte dans la forêt, les enquêteurs avaient pensé à un combat entre ours avant une chute fatale dans un ravin.

Trois ours sont morts cette année dans le massif des Pyrénées.