Ours des Pyrénées : 58 % des Pyrénéens et 59 % des Français sont favorables au remplacement des ours tués
Une majorité de Français sont favorables au remplacement des ours tués dans les Pyrénées cette année, selon un sondage Ifop commandé par quatorze associations impliquées en faveur de l'ours.
Faut-il remplacer les trois ours tués cette année dans les Pyrénées ? Une majorité de Français répondent oui. 59 % des personnes interrogées sont favorables au principe de remplacement des animaux morts, d'après un sondage Ifop commandé par quatorze associations comme Pays de l'ours, Ferus ou France Nature environnement. 26 % sont opposées au remplacement. La part de personnes qui n'ont pas d'avis est de 15 %.
"C'est la première fois qu'un sondage est réalisé sur cette question spécifique", font remarquer les associations à l'origine de l'enquête.
58 % des Pyrénéens y sont favorables
Au sein même des Pyrénées, 58 % des personnes interrogées sont favorables au remplacement. L'Ifop a interrogé spécifiquement des habitants de l'Ariège, de la Haute-Garonne, des Pyrénées-Atlantiques, des Hautes-Pyrénées et des Pyrénées-Orientales.
La France a l'obligation de restaurer une population viable d'ours dans les Pyrénées comme la Commission européenne vient de le lui rappeler. Pour les associations, "le gouvernement doit lancer dès maintenant la procédure et la préparation des nouveaux lâchers".
Trois ours ont été tués par la main de l'homme dans les Pyrénées depuis le début de l'année. Dernier incident en date : une ourse a été tuée en novembre côté espagnol par une personne ayant plaidé la légitime défense. En juin un second ours est mort côté français, en Ariège, près de Guzet-neige. L'ours Cachou avait été tué début avril en Espagne. Un garde forestier a été arrêté et cinq personnes entendues dans le cadre de l'enquête sur sa mort.
Sondage réalisé par l’IFOP les 17 et 18 novembre 2020 auprès d’un échantillon de 1007 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus.
source ladepeche.fr
Si la justice espagnole a longtemps gardé le silence sur la mort de l'ours Cachou, retrouvé dans un ravin dans une forêt dans le Val d'Aran en avril dernier, les circonstances de sa mort commencent à apparaître au grand jour.
Un garde forestier, arrêté fin novembre, et cinq autres personnes sont soupçonnées par la justice. Au total, quinze témoins ont été interrogés au cours de l'enquête, a indiqué le tribunal supérieur de Justice de Catalogne, sans préciser les causes du décès, ni confirmer un éventuel empoisonnement.
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L'enquête a permis de découvrir l'existence d'un groupe Whatsapp consacré à l'ours de l'autre côté des Pyrénées. Nommé "plateforme anti-ours", il a compté jusqu'à 145 membres dont le garde forestier interpellé et une figure politique locale, indique le quotidien de Barcelone La Vanguardia. Sans donner son nom, le journal indique que cet homme politique a occupé une importante responsabilité au Consell d'Aran, qui supervise justement la réintroduction et le suivi de l'ours dans les Pyrénées espagnoles.
Empoisonné à l'antigel ?
Le groupe Whatsapp échangeait des informations et des commentaires sur la présence de l'ours mais aussi les façons de possibles de le tuer. L'un des administrateurs du groupe aurait indiqué publiquement, à plusieurs reprises, sa volonté de tuer Cachou avec de l'antigel, raconte La Vanguardia. Selon un autre quotidien catalan, Segre, le garde forestier aurait fourni des précisions sur la localisation de l'ours dans la montagne. De l'antigel automobile aurait été retrouvé à son domicile au cours d'une perquisition, indique le journal. L'autopsie a permis de découvrir une quantité mortelle d'éthylène glycol dans la dépouille de l'animal mort.
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Des liens avec les anti-ours français ?
Autre précision de la presse catalane, l'administrateur du groupe Whatsapp aurait été en contact avec des personnes opposées à la présence de l'ours en France. La justice espagnole n'a pas confirmé, ni infirmé ces informations.
Initialement, quand la dépouille de Cachou avait été découverte dans la forêt, les enquêteurs avaient pensé à un combat entre ours avant une chute fatale dans un ravin.
Trois ours sont morts cette année dans le massif des Pyrénées.
Et de deux en quelques jours !
L’ours Sarousse a été tuée ce dimanche 29 novembre, abattu par un chasseur. Les événements ont eu lieu dans la vallée de Bardají en Aragon lors d’une battue au sanglier à laquelle ont participé des habitants de la région, annonce le quotidien espagnol Heraldo.
La Garde civile a ouvert une enquête. Les personnes impliquées ont souligné que le chasseur avait tiré pour se défendre contre l’animal.
C’est le troisième ours des Pyrénées tué cette année dans des circonstances étranges. De plus, à Palencia, également ce dimanche, un autre chasseur aurait accidentellement tiré sur une femelle.
Sarousse est une ourse de 21 ans né en Slovénie. Elle a été libérée en France en 2006 mais en 2010 elle a déménagé sur le versant sud.
Le gouvernement d’Aragon a confirmé que les agents de protection de la nature, membres de la patrouille des ours du gouvernement d’Aragon et de Seprona, ont certifié la mort de l’ours.
L’autopsie sera réalisée par des techniciens du gouvernement d’Aragon.
Selon la version des chasseurs, pendant la chasse, les chiens ont déplacé l’ours. Ils l’ont vu et n’ont pas tiré, mais à un moment donné, l’ours a croisé un chasseur. Il a crié pour l’effrayer, mais l’animal s’est retourné et le chasseur a dû utiliser l’arme. Certaines sources suggèrent qu’il a tiré trois coups de feu à bout portant.
Trois ours sont morts de causes non naturelles dans les Pyrénées cette année.
L’ourse Sarousse
Sarousse a été capturée en Slovénie sur le site de Masun lundi 20 août 2006 vers 22 h, par anesthésie directe au fusil hypodermique. La nuit suivante, à 1 h du matin le 22 août 2006, la belle a été lâchée sur la commune d’Arbas (31). L’arrivée de Sarousse a conclu les lâchers d’ours décidés par Serge LEPELTIER et confirmés par Nelly OLIN.
Sarousse a été la cinquième et dernière ourse lâchée dans les Pyrénées en 2006. Son lâcher s’est déroulé le 22 août, sur la commune d’Arbas, en Haute-Garonne. Cette jeune femelle était alors âgée de 7 ans, et pesait 112 Kg.
Elle avait été parrainée par les artistes Valérie LEMERCIER et Alain CHAMFORT.
Sarousse s’est ensuite déplacée à Montjoie en Couserans, au Nord de Saint Girons (09) où elle a été localisée le 6 octobre 2006. Ce secteur des « petites Pyrénées » avait déjà été fréquenté Balou avant sa recapture et son transport vers Luchon. Sarousse s’est fixée sur la commune de Gajan. La belle semble avoir trouvé ce coteau boisé à son goût… en effet la nourriture y était alors très abondante : châtaignes, glands, têtes de champignons…
A la fin du mois d’octobre 2006, à quelques semaines de l’entrée en hibernation des ours, le Ministère de l’Ecologie décide de recapturer l’ourse Sarousse afin de la rééquiper d’un collier émetteur et de la déplacer plus au Sud dans les Pyrénées.
Sarousse a finalement été anesthésiée et transportée en altitude le 7 novembre 2006. Capturée dans la nuit sur la commune de Camarade (09), elle a été relâchée en fin de matinée à Marignac (31) sur le massif du Burat.
Après plusieurs années à naviguer entre le Luchonnais et le Val d’Aran, Sarousse s’est déplacée d’une trentaine de Km vers le Sud en 2010. Elle est en Aragon, dans un secteur où il n’y a pas d’autres ours connus. Sarousse ne s’est pas reproduite depuis son arrivée dans les Pyrénées en 2006.
source la semaine des Pyrénées
Un agent de l'environnement du Conseil général d'Aran a été interpellé selon la presse espagnole dans le dossier de la mort mystérieuse de l'ours Cachou. Il pourrait être à l'origine de la mort de l'ours retrouvé dans un ravin dans les Pyrénées espagnoles en avril dernier.
103 maires ariégeois manifestent contre l’ours
103 maires d’Ariège se sont réunis hier matin devant la préfecture d’Occitanie pour protester contre la présence de l’ours dans les Pyrénées. Ils craignent qu’un randonneur ne finisse par être tué.
Écharpe tricolore sur l’épaule, 103 maires de l’Ariège se sont réunis, hier matin, devant la préfecture d’Occitanie à Toulouse pour protester contre la présence de l’ours dans les Pyrénées. Durant le mois de juillet, la chambre d’agriculture de l’Ariège a compté un dérochement, 89 attaques et 18 ovins morts. "24 bêtes ont été tuées en une semaine d’après les données de l’ONCFS", précise Philippe Lacube, le président de la chambre d’agriculture de l’Ariège. "Nous sommes ici pour dire stop à l’État. Nous ne voulons plus d’ours dans nos montagnes, le gouvernement ne nous a jamais consultés, aujourd’hui les attaques mettent en péril nos territoires, l’activité pastorale mais aussi le tourisme", ajoute Philippe Lacube.
"638 brebis tuées depuis le début de l’année"
D’après les chiffres récoltés par les maires, par le biais des données de l’ONCFS, 638 ovins ont été tués en Ariège par l’ours entre le 1er janvier et le 31 juillet, ils n’étaient "que 136" en 2015 et 259 en 2018.
"Je suis maire mais avant tout éleveur. Mon troupeau s’est fait attaquer en juin, pendant la nuit, j’ai perdu 30 % de mon cheptel. C’est terrible", regrette Jean-Paul Mirouze, l’édile de Saint-Bouzeils. Un sentiment partagé par Jean-Luc Fernandez, président de la fédération de chasse de l’Ariège et adjoint à la mairie d’Aleu, près de Massat. Cet homme craint même une nouvelle guerre des Demoiselles. "L’ours est devenu le seigneur. Les habitants de ces terres sont poussés à l’exil".
"Un randonneur va finir par être tué"
Ces dernières semaines, plusieurs randonneurs ont aperçu ou entendu des cris d’ours qui se baladaient à proximité des promeneurs. Pour les magistrats présents à Toulouse hier, le drame n’a jamais été aussi proche. "Je pense qu’un randonneur finira par être tué Qui sera tenu responsable ? Nous ou l’État ? Je parie que ce sera les maires. Et les conséquences sur le tourisme et le quotidien de nos administrés seront immenses. La vie de nos communes est en péril", estime Jean-Luc Fernandez, l’adjoint du maire d’Aleu.
Alors que le président de la République a promis "qu’aucun ours ne serait réintroduit prochainement" et la mise en place de nouvelles mesures d’effarouchement, les éleveurs ne sont pas convaincus. "Ces professionnels restent trois jours pour faire allumer quelques pétards, mais lorsqu’ils partent, l’animal revient. Cette espèce n’est pas idiote, elle empiète de plus en plus sur nos propriétés. Plus l’ursidé prolifère, plus la population est soumise à des contraintes. La cohabitation ne fonctionne pas", constate Jean-Alain Naudy, le président de la communauté de communes de la Haute-Ariège, qui demande aux pouvoirs publics de prendre leurs responsabilités en retirant la bête des Pyrénées, "peu importe la méthode".
"À l’entre-deux-guerres, l’Etat a payé pour chasser le danger des Pyrénées et maintenant, nous agissons comme si nous avions oublié. On nous prend pour des demeurés, mais nous connaissons mieux que quiconque notre territoire", souligne Henri Nayrou, le président du conseil départemental de l’Ariège.
Un groupe "pastoralisme et ours"
Les élus n’ont pas rencontré Etienne Guyot, le préfet, mais ce dernier a communiqué quelques minutes plus tard. Il annonce la mise en œuvre de la feuille de route «?pastoralisme et ours?» présentée le 6 juin dernier en préfecture de région. «?Cette feuille de route a pour objectif de chercher un équilibre entre la permanence des activités pastorales et la nécessaire préservation de la biodiversité et des espèces menacées dans le massif?».
Par ailleurs, le préfet installera à la rentrée un groupe «?pastoralisme et ours?», composé d’élus et des différents acteurs du massif, qui permettra de trouver des solutions concrètes aux problèmes rencontrés sur le terrain. Le préfet reste déterminé à tout mettre en œuvre pour que les éleveurs puissent mener sereinement leur activité en zone de montagne, dans une cohabitation pacifiée avec l’ours. Il appelle de ses vœux une participation active de tous les acteurs du massif aux travaux qu’il coordonne. Il reste à l’écoute et fera remonter à la ministre de la Transition écologique et solidaire et au ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation les préoccupations légitimes qui s’expriment.
Rémy Buhagiar (La Dépêche du Midi)
INFO LA DEPECHE / Après une heure de randonnée, au départ de Seix, Nicolas a été chargé, vers 9 heures ce matin, par une ourse, juste après avoir vu son ourson au bord du ruisseau. Le jeune homme de 25 ans, domicilié dans les Pyrénées-Atlantiques, n'a dû son salut qu'au sprint qu'il a "piqué" et à la branche dont il s'est emparé pour effrayer l'animal.
Il s'agit d'une découverte extrêmement rare en Ariège. Un ourson a été retrouvé esseulé aux abords du village de Couflens, dans le Couserans. L'animal a été immédiatement pris en charge par les services de l'ONCFS.
Un film réalisé par Romuald Weber de 3 minutes sur la tradition des fêtes de l'Ours. À la fin de l'hiver, trois villages de montagne Arles-sur-Tech, Prats-de-Mollo-La-Preste et Saint-laurent-de-Cerdans célèbrent d'anciens rituels initiatiques de la fertilité marquant le renouveau printanier. Les trois fêtes des adultes ont leur déclinaison pour les enfants pour la transmission de la tradition.
Éleveurs et bergers attendent des réponses claires de l'Etat pour trouver des solutions pérennes qui limiteront la prédation de l'ours dans les estives. Les professionnels demandent l'arrêt des réintroductions et des mesures concrètes allant jusqu'à la capture des ours les plus agressifs.
Philippe Lacube, futur président de la chambre d'agriculture, a interpellé samedi le président Macron à propos des prédations de l'ours. Une rencontre qu'il qualifie de «satisfaisante».
Une carte postale que vous ne voyez plus dans les commerces St Gironnais et ailleurs !
De passage à St Girons le week-end dernier, j'ai pu me rendre compte que dans les échoppes (librairies, presses et tabac) qui vendent des cartes postales , il n'y en avait plus sur les ours.
A ma question : pourquoi ? On m'a répondu on ne nous en propose plus !
Même en carte postale, l'ours, nouvel arrivant n'est pas le bienvenu en Ariège !
Il est "impossible d'affirmer dès maintenant de manière certaine que les ourses Claverina et Sorita", relâchées dans le Béarn pour tenter de sauver l'espèce en France, attendent ou non des petits, a affirmé lundi l'ONCFS.
L'Office national de la chasse et de la faune sauvage prend ainsi ses distances avec l'Agence forestière slovène qui, la semaine dernière, avait estimé "très probable" que les deux ourses donnent naissance "à des petits dès l'an prochain".
"La période de capture envisagée pour le lâcher des ourses Claverina et Sorita était compatible avec la capture de femelles gravides", c'est-à-dire en état de gestation, explique l'ONCFS dans un communiqué.
Pour autant, le mode de gestation chez les ours bruns, avec une nidation retardée, "ne permet pas d'espérer visualiser les embryons, et rend délicat les dosages hormonaux", précise l'ONCFS. Concrètement, quelques jours après la fécondation de l'ourse, se produit un blocage du phénomène de segmentation de l'oeuf qui ne reprend que vers novembre après l'entrée en hibernation de l'animal.
Aucun test sanguin et urinaire en Slovénie
"Les autorités slovènes n'ont pratiqué aucun test sanguin ou urinaire durant l'une et l'autre captures" des ourses relâchées ensuite en France, assure encore l'ONCFS.
"A la suite d'examens vétérinaires poussés et de tests de grossesse positifs, il est très probable que les deux ourses donneront naissance à des petits dès l'an prochain", avait annoncé vendredi Marko Jonozovic, responsable du projet en Slovénie.
Dans une réaction à la mise au point de l'ONCFS, l'Agence forestière slovène a réaffirmé considérer que les ourses étaient "selon toute probabilité" gravides.
La Slovénie maintient sa version
Les ourses ont fait l'objet chacune d'un "examen vétérinaire détaillé de la part d'experts des deux parties -- slovène et française", souligne cette agence. Au terme de ces examens, qui ont duré "environ deux heures chacun", "nous sommes arrivés à la même conclusion que les deux ourses avaient selon toute probabilité été inséminées".
L'Agence slovène, qui se prévaut de plusieurs décennies d'expérience avec une population de près de 1.000 ours dans le pays, souligne qu'"il est possible de détecter visuellement le processus de reproduction et d'estimer qu'il y a insémination sur la base de l'aspect des organes génitaux et d'autres signes sur le pelage" liés à la saillie.
La France a décidé de procéder à la réintroduction d'ours brun dans les Pyrénées pour renforcer cette espèce en voie d'extinction sur son territoire avec seulement 43 individus jusqu'alors.
Cette décision place les autorités sur la défensive alors qu'éleveurs et élus se révoltent contre la multiplication de "prédateurs" dans le massif. Avant Claverina, 6 ans et 140 kg, et Sorita, 7 ans et 150 kg, relâchées jeudi et vendredi, la Slovénie avait déjà fourni huit mâles et femelles relâchés dans la partie française du massif des Pyrénées entre 1996 et 2006.
Quelques jours après la réintroduction de deux ours dans les Pyrénées-Atlantiques, une quarantaine de maires des Pyrénées se sont réunis ce dimanche. Ils envisagent de de créer un collectif d’élus "pour défendre les Pyrénées des prédateurs".
Ces maires s"'étaient donnés rendez-vous dimanche à la Foire au fromage de Laruns, dans les Pyrénées-Atlantiques. Ils voulaient apporter leur soutien à des éleveurs qui ont défilé dimanche en faisant sonner des cloches pour protester contre le lâcher de deux ours, jeudi et vendredi. Samedi des éleveurs et des chasseurs s'étaient déjà donné rendez-vous dans ce même village et avaient organisé des battues pour chasser les deux nouvelles ourses vers l'Espagne.
Ce collectif d’élus pour défendre les Pyrénées des prédateurs a déjà son porte-parole. Il s'agit d'Etienne Serna, le maire d’Aramits, en vallée d’Asp dans les Pyrénées-Atlantiques. "On va créer ça dans les prochains jours, il faut que ça aille assez vite pour défendre nos Pyrénées des prédateurs. C’est vraiment un mouvement de maires pas politisé. Je ne veux pas que ça le soit", a-t-il déclaré.
Avec ce collectif, les du massif pyrénéen entendent "dénoncer le plan ours 2018–2028" qui envisage le maintien d’une cinquantaine de plantigrades dans la chaîne pyrénéenne. "Quand on voit que 107 maires sur les 150 environ de la vallée ont écrit à Nicolas Hulot pour contester la réintroduction, que le conseil départemental a voté contre, que même les sénateurs ont exprimé leur opposition et que malgré tout ça on nous passe dessus, on se demande à quoi on sert", a expliqué Etienne Serna, qui s'inquiète d’éventuelles prochaines battues.
"On a prévenu la préfecture qu’il y aurait peut-être des drames. On n’est pas à l’abri d’un geste de désespoir, et je dis bien désespoir, pas violence",a-t-il conclu.
L’arrivée de ces ourses, originaires de Slovénie, avait été décidé par le précédent ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, alors que l’Union européenne avait mis en demeure fin 2012 la France pour avoir manqué à ses obligations de protection de cette espèce. La population ursine dans les Pyrénées est de 43 animaux, après des réintroductions en 1996 et 2006.