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Les NIOUZES de SANTA CRUZ

Les NIOUZES de SANTA CRUZ

Informations locales Ste Croix Volvestre et Ariège


Des fruits et légumes hors de prix !

Publié le 9 Juin 2018, 10:10am

Catégories : #Ariège, #Ste Croix et Vous, #Agriculture, #Le Marché

Pluies diluviennes, orages violents, grêle… La météo n’offre aucun répit aux agriculteurs. Dans les exploitations, beaucoup de dégâts sont à déplorer. Les fruits, les légumes et les céréales sont particulièrement touchés. Les récoltes sont parfois amputées de moitié et avec, le chiffre d’affaires.

Météo : les paysans et les clients paient la note


« Catastrophique », « cauchemardesque ». Ils n’ont plus les mots pour qualifier cette météo de printemps. Les champs de céréales, les potagers et même dans les élevages, les conséquences liées à la mauvaise météo du mois de mai et de ce début juin sont nombreuses. Quand elles n’ont pas été détruites par les orages de grêle, les productions de céréales sont en retard. Trop d’eau et pas assez de soleil : la formule ne convient pas au blé qui ne pousse plus. Certains paysans ont vu leurs semis emportés par des orages de grêle, notamment dans le Gers.
Ressemer maintenant ? La tâche va s’avérer compliquée car la loi fixe au 31 mai la date limite pour réaliser ses semis. Les fruits comme la cerise et la fraise, en pleine saison, sont touchés par les maladies. À cause des écarts de température importants, les champignons se développent sur les fruits, les rendant impropres à la consommation.
Éclatées par la pluie, la production de cerises burlat a chuté de 50 % dans le Tarn-et-Garonne, autour de Moissac. Dans le même secteur, les prunes ne sont pas mieux loties. « Globalement, on va se situer sur une baisse moyenne de production de 50 % par rapport à une année normale », indique Joël Boyer, gérant de Boyer SA. Pour le melon c’est un peu mieux, même si la récolte aura lieu avec quinze jours de retard. Mieux aussi pour les vignes.
Facture salée
Autour de Fronton et de Gaillac, les syndicats de viticulteurs respectifs se disent épargnés par le temps. Seule inquiétude : que les fortes pluies favorisent le redouté mildiou sur la vigne. Mais les vignerons d’Occitanie respirent quand même: à côté, leurs voisins bordelais ont tout perdu : près de 3 000 d’entre eux ne pourront rien récolter cette année. Dans les fermes, certains éleveurs ne peuvent pas faire leur foin pour les bêtes : impossible de faucher les prés quand on ne peut pas le faire sécher pendant cinq ou six jours d’affilée. Quant aux bêtes qu’on croyait épargnées par les conséquences du mauvais temps, elles risquent de développer des maladies à cause de l’humidité. Les brebis peuvent notamment attraper le piétin, une infection de la patte. Beaucoup de producteurs espèrent que les orages de ces derniers jours seront reconnus par l’État en catastrophe naturelle. Dans le Gers, au moins quinze communes ont fait une demande de reconnaissance pour bénéficier d’une prise en charge financière.
Qui dit météo désastreuse dit aussi note onéreuse à la caisse. Dans les marchés de gros, la fraise est vendue entre 7 et 8 euros le kilo, un euro plus cher en moyenne que l’année dernière. Un peu moins de quatre euros vont dans la poche du producteur.
Le prix de la tonne de maïs et de blé stagne sous la barre des 160 €. Pour que les producteurs gagnent correctement leur vie il devrait être à 200 €. Quant aux cerises, le prix du kilo monte parfois jusqu’à 8 ou 9 € en épicerie. Autant dire que la facture est aussi salée pour le consommateur.
Manon Adoue
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